• web 3.0Un billet de novactif m'a quelque peu éclairée sur le web 3.0. Cette notion assez abstraite qui en jette mais qui au final ne veut pas dire grand chose s'est dotée d'un peu de sens après cette lecture.
    En gros si je comprends bien, le 2.0 c'était le début du social, et il a permis l'émergence des communautés online. Et le 3.0 c'est pareil sauf qu'au lieu de se servir des données liées aux communautés, il pourrait s'adapter aux habitudes de chacun, pour fournir un résultat hypra personnalisé et ciblé
    .
    Bon ok, jusque là pas de révélation, pas d'idée géniale qui casse la baraque...

    Et je me demande même où est l'utilité d'aller aussi loin dans le ciblage. Comme on dit chez les Choco-Suis', tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! (eh oui c'est pas Danette).

    Je vois plusieurs points faibles à cette démarche :

    1. Les gens vont se sentir fliquer, et les gens aiment pas se sentir fliquer. Oui bien sûr on a déjà des données sur leurs parcours sur le web, les sites qu'ils visitent, mais ça ils ne le savent pas ! Et s'ils s'en doutent, c'est moins grave que de découvrir qu'un site sur lequel tu n'es jamais allé dispose de façon évidente de certaines informations sur toi.

    2. On dévéloppe rarement pour le plaisir, alors quel intérêt pécuniaire derrière tout ça ? Aucun selon moi. Si les marketeurs aiment cibler leurs clients et prospects, je ne vois pas ce qu'ils feraient de leur carte d'identité numérique. A part le luxe, personne ne fait du sur-mesure, c'est trop cher. Alors de toute façon, avec tous ces parcours individuels, ils finiront par faire des groupes ciblés et priorisés, un peu comme ils font maintenant quoi.

    3. Ce système suppose une sorte de méta-réseau social, qui regrouperait tous les Facebook et compagnie sous une même identité numérique. Pour que ça marche, il faut que ça corresponde à une demande ou à un besoin de la part des internautes. Et c'est là que ça coince. Ben oui, nous sommes tous un peu schizophrènes il faut l'avouer : nous avons différents répertoires et utilisons différents codes selon la situation sociale dans laquelle nous nous trouvons. En clair on ne parle pas, on ne bouge pas, on ne s'habille pas de la même façon devant tata Jeannette et devant Bébère le pote de galère. Sur internet, l'erreur est de penser qu'il n'y a qu'une situation sociale peu importe où on surfe. MAIS NON PAS DU TOUT ! Pourquoi la croissance de réseaux comme LinkedIn n'a pas cannibalisé celle de Facebook et inversement ? Parce que ce sont deux situations sociales différentes, qui exigent deux identités distinctes. On n'a pas vraiment envie que nos employeurs soient témoins de nos exploits alcoolisés, et voilà.
    Comme dans la vie, on fait une séparation entre ces deux univers, ce qui me semble incompatible avec une identité numérique unique.

    4. J'ai pas de 4 mais de toute façon 3 c'est mon chiffre préféré.

    En clair, j'ai mieux compris ce qu'était le web 3.0, et je suis toujours pas convaincue.


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